La rentrée approche et les courses pédestres de CHATEAUDUN également. Chacun croise de plus en plus de joggers sur les chemins et routes alentours ; il vous est certainement arrivé d’en voir un « courir comme un dératé » , expression que l’on utilise pour désigner quelqu’un qui a une course très rapide

Mais connaissez-vous l’origine de cette expression ?

Tout d’abord, que vient donc faire la rate dans la pratique de cette activité sportive ? 

De là à prendre cette expression au pied de la lettre et de penser que sans rate on pourrait courir plus vite !?!?….. Est-ce que sans rate, on serait plus habile à la course ? Pas si sûr, et pourtant...

Dans l’Antiquité, la légende estimait que ce petit organe était la cause de ce mal bien connu des coureurs : le fameux « point de côté » qui intervient souvent lorsque l’on court un peu trop vite et qui peut vous stopper tout net ; alors pour permettre à leurs athlètes d’aller plus vite, les grecs et les romains utilisèrent des décoctions afin de consumer la rate et de supprimer ainsi ses effets nocifs

Plus tard, les progrès de la médecine firent penser aux chirurgiens que l’ablation de la rate serait la solution radicale. Alors, vers la fin du XVIIè siècle, on osa « dérater » des chiens et l’on s’aperçut que si ces pauvres bêtes ne mouraient pas et pouvaient vivre sans rate, elles ne couraient toutefois pas plus vite….

Ce verbe « dérater » a fait son apparition dans la langue française au cours du XVIè siècle, tandis que l’expression n’est attestée qu’au début du XIXè

Une autre explication est de considérer dans le déRATé la vivacité du rongeur

Bien sûr, nous savons aujourd’hui que la rate n’est en rien responsable du point de côté et qu’il faut chercher le coupable du côté du diaphragme ; mais cette expression est restée dans le langage courant comme une preuve de rapidité alliée à un esprit vif et débrouillard