Le trail des Châteaux à Saint-Cyr-en-Val présente un tracé exigeant et s’est couru sous des conditions météo le rendant encore plus difficile

Votre webmaster n’a pas choisi une épreuve de tout repos pour une reprise de dossard, et il a bien mouillé le maillot (et les chaussures! et le short !) sur ce trail annoncé de 16km, fléché comme 15km et qui en fait mesure plutôt 16,5km : les informations recueillies sur place concernant le parcours et ses particularités laissent supposer un terrain plutôt gras ; le dénivelé est raisonnable avec environ 100m D+

Dès le départ donné au portail du château de Jonchère, la pluie s’invite au voyage pendant plus d’une demi-heure, de plus en plus forte, détrempant les chemins, la terre grasse des sous-bois et les herbes folles

Ces données m’incitent donc à prendre un départ prudent, mais dès que le chemin est roulant, je lâche tout ; mais mon ardeur est vite prise en défaut : vers le 3^ème km, première traversée de ruisseau boueux (l’eau n’est pas très chaude…). Puis le chemin devient gras à très gras et prend des traces en sous-bois ; nouvelle traversée du ruisseau : cette fois-ci, il est encaissé ; il faut descendre le talus glissant ; l’eau est plus profonde ; il faut sauter un peu ; perte d’équilibre ; position assise dans l’eau ; elle est vraiment très fraîche !!...

Maintenant il faut remonter le talus opposé, les chaussures lourdes… et très humides : ça glisse ! Les portions de chemins succèdent aux monotraces entrecoupées de plusieurs passages dans un fossé dans lequel coule un ru : un coup rive droite, puis c’est rive gauche. Et puis deux-trois montées bien raides et glissantes nécessitant l’usage de la corde…à grimper ! Parfois, la corde est nécessaire pour descendre (mais certains préfèrent faire toboggan) ; dans ces portions, c’est l’entraide entre concurrents qui domine : on tire le suivant ou on pousse le précédent qui patine (j’étais dans le rôle de celui qui patine…)

Passé le ravitaillement, le chemin s’élargit et je peux relancer, regagnant peu à peu une partie des places perdues ; un secteur plus difficile rend bientôt la stabilité plus hasardeuse

Après le 2^ème ravitaillement, un chemin très roulant signe le retour en direction du château de Jonchère (il doit rester environ 4km) ; il ne doit rester à peine plus de 2km quand un bénévole indique « tous dans la rivière et la suivre sur 200m » : c’est alors une succession de foulées dans l’eau ou sur les mini-plages qui se sont créées dans les virages. On se dit vivement l’arrivée!

Puis, c’est un petit bout de prairie au vent, une nouvelle trace dans les bois, quelques maisons et on passe près du parking et du gymnase pour un petit tour en ville et retrouver le château et son arche d’arrivée. Eh bien non, il faut encore descendre dans un grand fossé envahi d’herbes très hautes (voir photo ci-dessus) et remonter après 2-300m à 50m de la ligne : il n’est plus question de tenter un sprint….

Le parcours doit être très agréable sous le soleil (que l’on n’a retrouvé que sur la fin), car les trois châteaux annoncés ne me sont pas apparus, comme les belles demeures censées se mirer dans les grandes pièces d’eau au milieu de parcs et de jardins ; c’est tout juste si j’ai pu entrevoir de larges étangs et quelques propriétés au bout d’une allée d’arbres centenaires, tout occupé que j’étais à éviter les branches et à scruter le sol pour y trouver les meilleurs appuis possibles….

Les organisateurs avaient choisi d’offrir un buffet barbecue boudin-saucisse-merguez-brochette : c’est un moment bien apprécié pendant la remise des récompenses et l’arrivée des concurrents du grand trail de 27km

Les résultats ici

Le mien : 68^ème des 189 classés et 1^er V3 sur les 14 de cette catégorie

Pour illustrer ce récit, les photos d’Infosport-loiret ici