De retour de son épreuve mythique du marathon de New York, Christophe P nous gratifie d’un superbe résumé dont la joie et les belles sensations de sont pas absentes. Merci!

« Le Marathon inoubliable ce 3 novembre 2019.

Après avoir passé une très bonne nuit, réveil à 5h00 du matin pour prendre un copieux petit déjeuner, car le départ du marathon n’aura lieu qu’a 9h40. Cela peut paraître long jusqu’à la course, mais je n’ai rien vu passer tellement j’étais excité par l’enjeu. Transfert en car de l’hôtel vers le lieu  mythique de départ au pied du pont du Verrazano à State Island. Un vrai périple pour y arriver,  avec des centaines de cars, de voitures de police dont une zigzaguait  sur l’autoroute à 6 voies pour canaliser le flux des véhicules.

Arrivés sur la zone des départs,  nous sommes répartis en 3 zones (orange, vert et bleu). Mon village était le green et ils étaient animés à l’américaine, avec la présence de chiens qui servaient à détendre psychologiquement les coureurs.

J’ai senti quelque chose de magique dans l’air, lorsque je me suis présenté au départ du marathon dans les zones de Staten Island. Ce n’est pas la nervosité classique qui précède les départs. A 9h45 avait lieu le premier départ, dont je faisais partie, avec en tête mon objectif premier me faire plaisir, en prendre plein les yeux et en second  faire en dessous de 3h30 …

Avant le départ tous les coureurs de différentes nationalités sont rassemblés pour entendre l’hymne Américain … les tirs des canons militaires … regarder le saut des parachutistes … le survol des hélicos en formation au-dessus, bref le grand show à l’américaine!  Enfin je pars sur l’air de « New York New York » de Franck Sinatra, direction Central Park !

Et la course commence et je me sens très bien ! Le tracé passe à travers les 5 quartiers métropolitains, chacun avec ses propres caractéristiques. Tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas assez de mots pour exprimer tout ce que j’ai vu. Copenhague était mon meilleur souvenir d’ambiance mais là c’est transcrit à l’échelle du pays avec une explosion de joie, de bonheur et encouragement et à imaginer sur tout le long du parcours plus de 2 millions de supporters.

Comme on me l’avait dit le parcours n’est pas facile avec les longues montées sur les ponts, mais sur les terres il y a aussi beaucoup de faux plats.  A mi-parcours je passe en 1h44, donc plutôt confiant, mais la seconde partie est encore plus compliquée, surtout sur Manhattan. Le parcours n’est qu’une succession de faux plats.

J’arrive sur le poumon vert de Manhattan : Central Park dans toute sa splendeur automnale, mais il reste des kilomètres (environ  6km)  où je retrouve des montées et des descentes qui font si mal aux jambes, surtout les 500  derniers mètres. 

Dans Central Park j’aperçois mes amis, mon fils et ma femme qui m’encouragent comme à chaque marathon. Enfin la zone de finish, j’arrive, je lève les bras !!! résultat 3h38’30 secondes. J’avoue que j’’étais épuisé comme la plupart des « finishers » autour de moi, mais heureux !

A la sortie je retrouve ma famille, mes amis et comme à chaque marathon c’est quand même beaucoup de sacrifice qu’il faut faire pendant ces mois de préparation. Je craque dans les bras de mon fils et de ma femme … 

Comme je l’ai dit à certains collègues de l’OCCBA, j’aime rappeler la citation d’Emil Zátopek : ‘’Si tu veux courir, cours un km, si tu veux changer ta vie, cours un marathon’’.

One of the finishers, Christophe P. »