Une belle épreuve de reprise que ce trail de la Gévaudane à Saugues (43) à travers la Margeride et le Gévaudan à laquelle participait Jean-François S. Bravo pour cette bonne remise en jambes et merci pour la belle plume de ce reportage

«  Une totale réussite sur tous les plans et un niveau exceptionnel car nombre de champions nationaux ou plus se sont rués sur cette épreuve après un long sevrage. Je me classe 56^ème (avec le dossard 56) en moins d'une heure alors que l'an dernier un coureur du village en terminait en 1h02 dans le top... 10 !

·         Privés d’épreuves pendant près d’un semestre, de nombreux coureurs d’Auvergne et de bien plus loin ont renoué avec la compétition à Saugues (patrie légendaire de la bête du Gévaudan). Cela se traduit par un gain quantitatif (198 arrivants pour la course principale) et surtout un saut qualitatif impressionnant. Deux éléments en rendent compte : un membre de l’équipe de France (encore espoir) de course de montagne qui en termine à la troisième place seulement ; pas moins de 3 masters 6 dans le top 50.

·         Pour ce retour au trail, les conditions météo étaient optimales et sans commune mesure avec celles de la veille : tout juste 20 degrés (on se situe à près de 1 000 m d’altitude), faible vent et juste quelques gouttes en fin d’épreuve. Une course qui s’inscrit pleinement dans le contexte post-Covid : masque obligatoire pour récupérer les dossards et conseillé au départ ; ravitaillement constitué de bouteilles fermées et de barres individuelles. La remise des récompenses portant annoncée par les organisateurs comme « réduite » se déroule normalement : les lauréats sont groupés longuement sans « distance ».

·         Venons-en à la course en elle-même : un 13 km ponctué par trois montées monumentales dépassant les 15 % dont deux très longues (deux kilomètres) et la dernière à 200 m de l’arrivée (un peu comparable à la montée de Montigny-le-Gannelon en plus abrupte. Départ et arrivée dans le centre ville place de l’Eglise pour un dénivelé de 255 m (en + et donc en -). L’organisation est rodée même si un impondérable est survenu peu avant la mi-course : un troupeau de mouton qui a obstrué le passage avant la grande montée ! Quelques coureurs devant furent gênés et coupés dans leur effort.

·         Pour  ma part, j’ai géré jusqu’à la grande côte que les habitués redoutaient ; contrairement à nombre de coureurs j’ai pu la franchir en courant sans cesse et j’ai bien avalé les derniers kms en descente sur un chemin large mais parfois techniques. Mon classement quoique modeste me satisfait : 56^ème sur 198 en un peu moins d’une heure (59’ 22’’) et devancé par 4 autres M3. Mais je mesure combien la cassure depuis mars (qui nous a privé de la montée en charge du printemps et du début de l’été et surtout de l’émulation du groupe) rend compliquée la reprise alors que bon nombre d’autochtones sont particulièrement affûtés à l’orée de ce mois d’août.

·         Dernier fait saillant de cette belle épreuve : la présence de toute la famille Geffroy toujours aussi chaleureuse. Le jeune Gaël bat le record de l’épreuve sur la courte distance mais se contente pourtant de la deuxième place tandis que son jeune frère Théo gagne dans sa catégorie junior. Nathalie pour sa part à bien dosé son effort sur la longue distance. Merci à eux pour les divers clichés et souhaitons une qualification pour Tokyo en sport adapté. »

Les résultats ici

Quelques photos par Denis ici (merci beaucoup)